Orgueil et Rébellion

Extrait du livre « la marche au désert »

André Georges

L’orgueil est « la faute du diable » (1 Timothée 3: 6 « Qu’il ne soit pas nouvellement converti, de peur qu’étant enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable.»).

L’ennemi savait très bien d’avance qu’en insufflant l’orgueil dans le cœur de Coré, il allait semer des ravages parmi le peuple.

Coré, fils de Jitsehar, fils de Kehath, fils de Lévi « s’éleva dans son esprit » (Nombres 16:1); non content d’être Lévite et de faire le service du tabernacle, il recherche aussi la sacrificature (Nombres 16:10). Il veut une place que Dieu ne lui a pas donnée.

Dans ce chapitre, Aaron comme sacrificateur  représente un type de Christ; désirer une telle fonction, c’était vouloir prendre la place de Christ.

Dans le christianisme, tous les croyants sont sacrificateurs, mais un seul est notre Souverain Sacrificateur, Médiateur entre les Hommes et Dieu, l’homme Christ Jésus. Aucun croyant ne doit s’élever au-dessus de ses frères et prétendre être l’intermédiaire entre le peuple de Dieu et Dieu lui- même. La gravité de la faute de Coré se mesure à la rigueur du châtiment qui s’en est suivi.

Coré entraîne à sa suite deux cent cinquante hommes, princes, hommes de renom. Moïse fait tous ses efforts pour lui montrer son erreur ; il parle à ceux qui s’attroupent contre lui et contre Aaron ; il va s’entretenir personnellement avec Coré (Nombres 16:8), mais rien n’y fait. Moïse reçoit la grâce de remettre les choses entre les mains de Dieu et de le laisser décider, par l’épreuve de l’encens (Nombres 16:7), quel est l’homme Il a choisi.

Simultanément à la révolte de Coré, révolte religieuse, se produit une rébellion « civile » de la part de Dathan, Abiram et On, Rubénites, qui s’élèvent contre l’autorité de Moïse : « Tu te fasses absolument dominateur sur nous » (Nombres 16:13). Moïse est ici un type de Christ, non comme sacrificateur, mais comme Seigneur. Plus hautains encore que Coré, Dathan et Abiram refusent même tout entretien avec Moïse (Nombres 16:12).

Ils lui imputent l’échec de l’entrée en Canaan (Nombres 16:14), et, rejetant toute obéissance, en viennent jusqu’à narguer le peuple, installés avec leurs enfants et leurs femmes à l’entrée de leurs tentes (Nombres 16:27).

Coré avait réuni contre Moïse et Aaron toute l’assemblée à la tente d’assignation ; à cet instant décisif, apparaît la gloire de l’Éternel. Celui-ci engage Moïse et Aaron à se séparer de toute l’assemblée qu’il va consumer ; les deux frères intercèdent avec intelligence pour le peuple : « Un seul homme péchera et tu seras courroucé contre toute l’assemblée ? » (Nombres 16 : 22), principe solennel, car si l’assemblée couvrait la rébellion de Coré, elle serait tout entière entraînée dans le jugement.

À la parole de l’Éternel : « Retirez-vous d’autour de la demeure de Coré, de Dathan et d’Abiram », les Israélites obéissent. Moïse, tentant un dernier effort, se lève et va vers ces hommes rebelles. Tandis que le peuple fait un grand cercle autour de leurs demeures, soudain le « sol ouvre sa bouche et les engloutit avec tout ce qui est à eux ». Dans le sanctuaire « il sortit du feu de la part de l’Éternel et il consuma les deux cent cinquante hommes qui présentaient l’encens ».

Israël, au lieu de recevoir instruction par un tel châtiment, pas plus tard que le lendemain, se rebelle à nouveau et murmure contre Moïse et Aaron, les accusant d’avoir mis à mort le peuple de l’Éternel (Nombres 16:41). Une plaie s’ensuit. Seule l’intervention d’Aaron, sacrificateur portant l’encens, se tenant debout entre les morts et les vivants, magnifique type de Christ, arrête la plaie et épargne le reste des rebelles. Encore une fois la grâce brille, non sans que la sainteté de Dieu ait été revendiquée.

 

« L’orgueil va devant la ruine et l’esprit hautain devant la chute »

(Proverbes 16 : 18).

Pourtant, au milieu de cette scène terrible, un rayon de grâce l’éclaire : « Les fils de Coré ne moururent pas » (Nombres 26 : 11). Pourquoi furent-ils épargnés ? Nous l’ignorons, et ne pouvons que répéter la parole d’Abraham : « Le Juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ? » (Genèse 18 : 25). Plus tard, les fils de Coré pourront composer des psaumes, qui restent à travers les âges pour la consolation et l’édification des croyants et pour la gloire de Celui dont ils peuvent dire : « Tu es plus beau que les fils des hommes, la grâce est répandue sur tes lèvres ; c’est pourquoi Dieu t’a béni à toujours » (Psaumes 45:2). Objets d’une grâce particulière, ils ont appris à connaître Celui qui en est la seule source.

Par VD

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