Quand nous parlons de « partie adverse », nous entendons donc d’un côté l’accusateur ou créancier en litige, et de l’autre côté l’accusé ou débiteur du même litige.

Cette parabole est fondée sur une coutume usuelle de la vie quotidienne en ce temps là. Le Seigneur fait allusion à un litige entre deux parties, et Il s’appuie sur la loi romaine en vigueur en Israël à l’époque. Si quelqu’un devait quelque chose à autrui, le créancier avait la possibilité de contraindre son débiteur d’aller au tribunal avec lui, autrement dit de « le livrer au juge ». Si le juge le reconnaissait coupable, le débiteur était mis en prison, et y restait jusqu’à ce qu’il ait entièrement acquitté la dette.

Mais inversement, l’accusé avait aussi la possibilité d’échapper à la peine en s’arrangeant avec l’accusateur, en se mettant d’accord avec lui pendant qu’ils étaient en chemin vers le tribunal. Si l’accusé n’avait pas recours à cette opportunité, celle-ci était définitivement perdue dès qu’il avait franchi le seuil du tribunal.L’affaire lui échappait des mains, et même des mains des deux parties, et devenait désormais l’affaire de la justice. À partir de ce moment la dette était considérée comme un délit contre l’état, qui ne pouvait être ni excusé ni réglé par un compromis. Une fois que le débiteur avait reçu une assignation, la seule occasion de régler l’affaire avec le créancier se situait dans la courte durée de temps quand ils allaient au tribunal.

Q’’est-ce que le Seigneur veut nous dire à travers cette parabole ? Dans un sens général, Il veut d’abord nous dire ceci : l’homme doit profiter du temps que la grâce de Dieu lui accorde sur cette terre pour se mettre en règle avec Dieu. S’il ne le fait pas, le jugement suivra.

Dans Sa parabole, le Seigneur part du fait que l’accusé est coupable, et qu’une réconciliation est nécessaire pour le débiteur. C’est en effet l’homme pécheur qui doit être réconcilié avec Dieu, et ce n’est pas Dieu qui doit être réconcilié avec l’homme (Romains 5:10 « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. »), car Dieu Q n’est pas l’ennemi de l’homme, Il n’est pas contre lui ; mais c’est l’homme qui vit en inimitié et en révolte contre Dieu, et c’est pour cela qu’il a besoin de la réconciliation avec Dieu (2 Corinthiens 5:20 « … nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu!»).

Cependant la parabole ne dit rien sur la manière de parvenir à la réconciliation ; elle insiste simplement sur sa nécessité, si l’homme ne veut pas se trouver un jour en face du jugement de Dieu. Il est intéressant de voir qu’un passage de l’Ancien Testament répond à la question sur la manière dont peut avoir lieu cette réconciliation. Il est dit : «Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite, Et que vous ne périssiez dans votre voie, Car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui!» (Psaumes 2:12). Voilà la réponse de Dieu, valable dans tous les temps : la soumission au « Fils » et la confiance en Lui. Lui seul peut préserver l’homme du « créancier » et du « juge », car Il a pris sur Lui la dette, la culpabilité, de ceux qui se confient en Lui.

Peut-être y a-t-il quelqu’un parmi les lecteurs de ces lignes qui ne s’est pas encore réfugié par la foi sous le sang protecteur de Jésus. Veux-tu poursuivre ton chemin de cette manière, et rencontrer un jour Dieu comme juge, sans t’être réconcilié avec Lui ? Il n’y aura alors plus de possibilité pour se mettre d’« accord » ; la juste sentence tombera sur toi, et ta part sera l’étang brûlant de feu et de soufre (Apocalypse 20:5 « Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est la première résurrection. »; Apocalypse 21:8 « Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. »). Aujourd’hui encore le Seigneur Jésus te propose d’être ton Sauveur. Si tu l’acceptes par la repentance et par la foi, tu peux apprendre qu’Il a acquitté ta dette, ta culpabilité, et que tu es maintenant réconcilié avec Dieu. Mais réalise que le chemin vers le tribunal peut être court.

Que personne ne s’illusionne dans l’espérance trompeuse qu’un jour la dette sera « purgée », que le dernier quadrant sera payé ! Selon le processus naturel à la base de notre parabole, il est évident que ce n’est pas le sens des paroles du Seigneur. Dans l’antiquité les débiteurs restaient en prison tant que leurs dettes n’étaient pas acquittées : autant la sentence était définitive, autant il était improbable d’arriver encore à un arrangement entre le créancier et le débiteur. C’est justement ceci que le Seigneur veut nous apprendre, et non pas que tout un chacun acquittera un jour la peine de ses péchés devant Dieu, et pourra alors sortir de la prison, de l’enfer. Une telle pensée est totalement étrangère à l’Écriture sainte. Elle ne connaît ni purgatoire ni rétablissement général ou rédemption de tous les hommes.

Christian Briem

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