Le chrétien dans la société
Psychorigides ? Étroits d’esprit ? Bornés ?
Voilà des qualificatifs qu’on décerne volontiers aux chrétiens qui veulent vivre leur foi simplement, avec consécration de cœur au Seigneur. L’apôtre Paul avait déjà eu à faire avec ce genre d’attaques.
On avait déjà cherché à insinuer chez les Colossiens l’idée que leur christianisme n’était qu’un commencement, et qu’il leur fallait dépasser les idées chrétiennes simplistes (l’évangile!), aller plus loin, et s’ouvrir l’esprit par la philosophie (suivre l’exemple du siècle des lumières!), ou par l’antique sagesse de la religion juive.
L’apôtre balaie tout cela, comme étant « des éléments du monde », « des enseignements des hommes ». Christ glorifié dans le ciel était le seul objet valable méritant qu’on se focalise dessus. Toute l’épître aux Colossiens est axée sur cette question.
Certains Corinthiens, qui n’appréciaient pas l’enseignement de Paul, avaient insinué que Paul était étroit de cœur et d’esprit. Paul leur montre en 2 Corinthiens 6 : 11 et suivants, que c’était au contraire ses détracteurs qui avaient besoin de s’élargir, et que lui était large de cœur, et qu’il y a incompatibilité entre la lumière (ce qui est de Dieu) et les ténèbres (le reste, ce qui est des idoles).
Le roi Joas avait longtemps été fidèle, du vivant du pieux sacrificateur Jéhoïada, et il en était résulté beaucoup de bénédiction pour lui et pour le peuple. Une fois Jéhoïada mort, les princes sont venus le trouver, il ne fallait pas continuer à être « borné » avec le culte de l’Éternel, il fallait s’ouvrir à autre chose, aux idées des autres (pourquoi ne seraient-elles pas bonnes?); les idoles des autres cultes ne valaient-elles pas le culte de l’Éternel?
Ceux qui suivaient les idoles (les dix tribus et les peuples environnant) n’étaient-ils pas bien plus nombreux que la tribu de Juda ? Comment prétendre qu’on est les seuls à détenir la vérité ? Joas suivit la voie nouvelle (qui n’a rien de nouveau, car elle n’est que l’antique mensonge de Satan, vous serez comme Dieu). Il n’en résulta que ruine pour le peuple, ruine morale pour Joas lui-même, d’autant plus triste qu’il fut abondamment averti, mais qu’il refusa d’écouter (2 Chroniques 24).
Par VD